Wave of antisemitic attacks hits Greece

A hideous graffiti, that last Friday, October 16, 2020, defaced the Holocaust Monument of Thessaloniki, was added to the chain of desecrations, threats and vandalism that occurred last week in Greece: “Juden raus” graffiti at the Jewish Cemetery of Athens, “Death to Israel” at the Jewish Cemetery of Thessaloniki, four vandalized tombs at the Jewish Cemetery of Rhodes, and this most recent “With Jews you lose” graffiti, spray-painted on the façade of the Monument dedicated to the 50.000 Jews of Thessaloniki who were exterminated during the Holocaust.

Via Central Board of Jewish Communities in Greece (KIS)

Read the KIS announcement for the attacks against Jewish sites – graffiti at the Holocaust Monument of Thessaloniki

The Rhodes Jewish cemetery (Photo: Arie Darzi, CC-BY-SA-3.0)
Just days after leaders of the neo-Nazi Golden Dawn party in Greece were charged with leading a criminal group, multiple Jewish sites in the country were targeted and vandalized with antisemitic graffiti. It shows that even when major steps are taken against racism, the fight is on-going.

Profanation du Mémorial de l’Holocauste à Athènes

Le gouvernement grec a « fermement » condamné les actes de vandalisme de la nuit dernière

L'organisation d'extrême droite « Méandres des Nationalistes » a laissé ses symboles sur le monument. Via athjcom.gr

L’organisation d’extrême droite « Méandres des Nationalistes » a laissé ses symboles sur le monument. Via athjcom.gr

AFP / 31 octobre 2014

Le Mémorial de l’Holocause d’Athènes a été vandalisé dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris au bureau central de la communauté juive en Grèce, apparemment par une organisation antisémite, « Méandres des Nationalistes », qui a laissé ses symboles sur le monument.

Le monument situé dans le centre d’Athènes a été recouvert de graffitis bleus sur lesquels on peut lire le nom de l’organisation et d’un méandre, symbole nationaliste issu de la Grèce antique.

Le ministère des Affaires étrangères a « fermement » condamné la profanation du Mémorial.

« Ceci est un acte barbare qui touche l’histoire, non seulement de la communauté juive, mais de toute la nation grecque qui respecte et honore la mémoire des dizaines de milliers de Juifs grecs tragiquement tués dans les camps de concentration », a déclaré dans le communiqué le ministre, Evangelos Venizelos.

[…]

Lire la suite sur fr.timesofisrael.com

NB: Il s’agit en effet de la deuxième profanation du Mémorial en 2014. La première est survenue en juin 2014.

Aube dorée. Le livre noir du parti nazi grec

Aux éditions Syllepse. Collection “Mauvais Temps”.

Parution: mai 2014

Auteur: Dimitris Psarras (journaliste et chercheur)

Traduit du grec et annoté par Panos Angelopoulos

Présentation de l’auteur

– Le drapeau nazi flottera-t-il à nouveau sur le Parthénon ?

 – Une « Phalange » transformée en parti politique

– Prolégomènes à un cauchemar

Dimitris_Psarras_aube_doreeViolences, persécutions raciales, assassinats, complicités policières et étatiques, «interventions» auprès des employeurs pour qu’ils licencient les travailleurs étrangers et embauchent des chômeurs grecs, banques alimentaires réservées aux «Grecs d’abord»…

La Grèce est devenue le premier pays d’Europe à accueillir dans son Parlement un parti ouvertement nazi ayant obtenu le score non négligeable de 7% des suffrages exprimés.

Le brouillard qui avait couvert le pays depuis l’éclatement de la crise économique et l’application d’une politique-antisociale inédite au nom du «Mémorandum», se combinait avec la nuée noire d’une organisation qui fait d’Adolf Hitler son idole et de la violence de rue sa méthode d’ascension.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment cette extrême droite grecque, décriée et marginale il y a quelques années encore, parvient-elle à présent à dicter l’agenda politique en imposant ses choix radicaux au système partisan ? Comment avons-nous pu oublier la dictature ? Comment est-il possible que des citoyens de villages martyrisés par la SS votent pour un parti nazi ? Comment est-il possible que nous tolérions la dérision de l’Holocauste dans un pays dont l’écrasante majorité des citoyens juifs a été exterminée dans les camps ?

Ce livre apporte une première analyse du phénomène Aube Dorée. Cette organisation a revêtu des formes multiples depuis sa première apparition publique. Pourtant, pendant trois décennies, son noyau dur est resté invariable. Nikolaos Michaloliakos, son chef,   avait 19 ans lorsqu’il a été accusé pour la première fois d’avoir commis un acte illégal. Au cours de ces années et malgré quelques modifications ou plutôt des travestissements organisationnels, l’orientation de l’organisation est restée inflexible et basée sur les mêmes principes idéologiques et politiques.

Cette orientation est facilement repérable dans les documents de l’organisation. Certains affirment qu’en dernière analyse, elle exprime d’une manière originale la réaction du peuple face aux mesures inhumaines imposées par le gouvernement et la Troïka. D’autres se déclarent stupéfaits des performances médiatiques de l’organisation quand, par exemple, elle organise des distributions des vivres ou des banques du sang «pour les Grecs d’abord».

Notre point de départ est tout à fait différent. Nous considérons que la transformation en parti politique bienséant d’un groupe nazi relève d’un grand scandale politique.

Si nous dressons ici un inventaire détaillé de l’idéologie, de l’histoire et de l’action de l’Aube Dorée, c’est pour décrypter ce qui se cache derrière les tee-shirts noirs et les gros bras des bataillons d’assaut de cette organisation.

 Dimitri Psarras
Source: syllepse.net
  • “A travers un important travail sur les textes fondateurs et les archives du journal de l’organisation néonazie, Dimitris Psarras décrypte en outre l’idéologie et le révisionnisme d’un mouvement qui, dans une tentative de normalisation, réfute aujourd’hui les discours qu’il tenait hier. Il analyse les liens de l’organisation avec certains prélats de l’église orthodoxe et démontre comment, « sous le vernis idéologique gréco-orthodoxe » l’on retrouve « le paganisme national-socialiste ». Tout est passé au crible : symboles, modus operanti, slogan, références à la Grèce antique, culture de la violence, discours… Jusqu’aux paroles des chansons du groupe « Pogrom » dont fait partie le député Artemis Mathaiopoulos, un summum d’antisémitisme et d’apologie du nazisme.” Amélie Poinssot : « Décrypter l’extrême droite néonazie grecque, avec Dimitris Psarras » (extrait), mediapart.fr, 11/06/2014

La couverture de l'édition grecque de l'étude de Dimitris Psarras.

La couverture de l’édition grecque de l’étude de Dimitris Psarras.

Grèce: Savvas Mikhail Matsas et Constantin Moutzouris relaxés

Savvas-Mikhail-Procès-Athènes-2013

Savvas Mikhail Matsas hier, à l’entrée du bâtiment du Tribunal d’Athènes (Source: https://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=1488439).

Constantin Moutzouris, ancien recteur de l’université d’Athènes, et Savvas Mikhail Matsas, intellectuel juif et militant de gauche, ont été relaxés aujourd’hui par le tribunal d’Athènes. Le parti néonazi grec “Aube dorée” avait porté plainte contre eux pour diffamation, incitation à la violence et atteinte à la paix civile. Le tribunal a estimé qu’aucun des délits n’était constitué.

Toutefois, la question qui se pose est la suivante: Pourquoi la justice grecque a-t-elle retenu la plainte du parti néonazi contre un philosophe juif qui n’a fait qu’appeler à la lutte contre la barbarie, tandis que les nazis “continuent à agresser et poignarder des migrants, des homosexuels et des militants de gauche en toute impunité”?.

Nous vous proposons de voir la vidéo ci-dessous qui montre Savvas Mikhail Matsas savourant sa victoire en sortant du tribunal (source: Left.gr). On notera la présence de plusieurs sympathisants qui ont scandé des slogans contre le fascisme.

Αλληλεγγύη στους Σάββα Μιχαήλ και Κωνσταντίνο Μουτζούρη / Solidarité avec Savas Mikhail et Constantin Moutzouri

ΕΕΚ: Να απορριφθεί η μήνυση των ναζιστών (συλλογή υπογραφών)

ΨΗΦΙΣΜΑ ΑΛΛΗΛΕΓΓΥΗΣ


i-friki-mias-parodias1Να απορριφθεί η μήνυση των ναζιστών – Να παύσει κάθε δίωξη κατά του γραμματέα του EEK Σάββα Mιχαήλ και του πρώην πρύτανη του EMΠ Kων/νου Mουτζούρη.

Η Ναζιστική «Χρυσή Αυγή» κατέθεσε το 2009, μετά τα βίαια επεισόδια που προκάλεσε στον Άγιο Παντελεήμονα Αθηνών, μηνυτήρια αναφορά εναντίον όλης της ελληνικής Αριστεράς, διαφόρων συλλογικοτήτων και μεμονωμένων προσωπικοτήτων, μαζί και κατά του Σάββα Μιχαήλ-Μάτσα, γενικού γραμματέα του ΕΕΚ, κατηγορώντας τον για μια προκήρυξη του ΕΕΚ που δημοσιεύτηκε στη Νέα Προοπτική και η οποία, σύμφωνα με τους Ναζί, ενέχονταν για «συκοφαντική δυσφήμιση», «διέγερση σε βιαιοπραγίες και αμοιβαία διχόνοια» και «διατάραξη της κοινής ειρήνης».

Αργότερα, τον Δεκέμβριο του 2012, μετά από μια σειρά ομιλιών του Σάββα Μιχαήλ σε αντιφασιστικές εκδηλώσεις, οι Ναζί κυκλοφορούν στο διαδίκτυο ένα κατάπτυστο λίβελλο με φωτογραφίες του γραμματέα του ΕΕΚ και με το δολοφονικό αντισημιτικό κάλεσμα «Λιώστε το Εβραϊκό σκουλήκι». Λίγο πριν, τον Νοέμβριο του 2012, οι ελληνικές κρατικές εισαγγελικές αρχές δέχτηκαν την μήνυση της ΧΑ του 2009 και διέταξαν ανακρίσεις από την ΓΑΔΑ. Τώρα, τον Ιούνιο του 2013, παραπέμπουν σε δίκη, από όλο τον μακρύ κατάλογο των μηνυομένων, κατ’ επιλογή, τον Σάββα Μιχαήλ και τον πρώην Πρύτανη του Εθνικού Μετσοβείου Πολυτεχνείου κ. Kωνσταντίνο Μουτζούρη, τον οποίον κατηγορούν ότι επέτρεπε την λειτουργία του εναλλακτικού ιστότοπου Athens Indymedia από τον χώρο του Πολυτεχνείου. Η δίκη θα διεξαχθεί στο Πρώτο Mονομελές Πλημ/κείο Αθηνών στις 3 Σεπτεμβρίου 2013, στις 9 π.μ.

Καταγγέλλουμε αποφασιστικά το κυνήγι μαγισσών που οργανώνουν οι Ναζί με τη σύμπραξη των Ελληνικών αρχών και απαιτούμε την παύση της δίωξης του Σάββα Μιχαήλ, του πρώην πρύτανη κ. Μουτζούρη και όλων των αντιφασιστών.

  • Συλλογή υπογραφών εδώ.

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RESOLUTION OF SOLIDARITY

To reject the Nazi lawsuit – To cease all charges against the Secretary of EEK Savvas Michail and the former Rector of the National Polytechnical University Konstantinos Moutzouris.

The Nazi “Golden Dawn” in 2009, after the violent incidents that caused to Agios Panteleimonas district of Athens, submitted a criminal complaint against the entire Greek Left, various collectives, individual personalities and also Savvas Michail Matsas, general secretary of ΕΕΚ, accusing him for a leaflet of EΕΚ published at Nea Prooptiki (EEK’s newspaper), which, according to the Nazis posed to “slandering”, “agitation to violence and mutual discord” and “breach of the public peace”.

Later, in December 2012, after a some series of speeches by Savvas Michail in antifascist events, the Nazis circulated on the internet a despicable libel with photos of the Secretary of EΕΚ with a murderous anti-Semitic call “Melt the Jewish worm”. Shortly before, in November 2012, the Greek state prosecutors accepted the lawsuit of the Golden Dawn in 2009 and ordered interrogations from the police headquarters in Athens. Now, in June 2013, they indict, from the entire long list of sued, by choice, Savvas Michail and the former Rector of the National Polytechnical University, Mr. Konstantinos Mountzouris, whom they accuse of allowing the operation of the alternative site Athens Indymedia from the University. The trial will be conducted at the First Single Criminal Court of Athens on September 3, 2013, at 9 am.

We decisively denounce the witch hunting organized by the Nazis in partnership with the Greek authorities and we demand the cessation of the persecution of Savvas Michail, of the former rector Mr. Mountzouris and of all the antifascists.

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Grèce: l’antisémitisme fait-il la loi?

Une intervention de Michael Löwy

02.07.2013

Un marxiste juif est traîné devant les tribunaux, accusé par les nazis de les avoir « calomniés ». Sommes-nous en Allemagne en 1933? Pas du tout: il s’agit de la Grèce « démocratique » (avec beaucoup de guillemets) de 2013… L’accusé en question s’appelle Savas Mikhail, brillant intellectuel et dirigeant d’une des organisations de la gauche marxiste-révolutionnaire grecque.

Savas Mikhail est un penseur a-typique et parfaitement « hors normes » : juif grec anti-sioniste et internationaliste, il est l’ auteur d’une œuvre considérable, inclassable, quelque part entre littérature, philosophie et lutte de classes, qui se distingue par l’originalité et le dynamisme de sa démarche. La première chose qui impressionne le lecteur de ses écrits c’est son immense culture : l’auteur connaît de près la Bible, le Talmud, la Kabbale, le théatre grec ancien, la littérature européenne, la philosophie française contemporaine, la poésie grecque moderne, Hegel et Marx – sans parler de Trotsky, sa principale boussole politique – on pourrait allonger la liste.

[…]

Savas Mikhail n’a jamais caché ses convictions anti-fascistes, et n’a pas cessé, ces dernières années, de dénoncer les activités néfastes de l’organisation néo-nazie « Aube Dorée » (Chryssi Avghi) – qui aurait dû s’appeler plutôt « Crépuscule Sanglant ». Or, en 2009, cette organisation qui se réclame avec insistance de l’héritage du Troisième Reich, a présenté, devant la Justice grecque, un protocole d’accusation contre un grand nombre de personnalités de différents courants de la gauche et l’extrême-gauche grecque. Par décision du Procureur – nommé par le gouvernement hégemonisé par la droite néo-libérale – la police a convoqué en 2012 ces personnalités pour un interrogatoire. D’un commun accord ils ont tous refusé, mais ont envoyé des déclarations légale réfutant les accusations. Après examen de ses documents, le Procureur a décidé de traîner devant les tribunaux deux de ces personnes : Savas Mikhail et l’ancien doyen de l’Ecole Polytechnique, Constantin Moutzouri, accusé d’avoir permis à Indymedia, un media social alternatif, d’utiliser les installations de l’Ecole pour ses émissions. Savas Mikhail a été pour sa part accusé de « diffamation » envers les néo-nazis – pour les avoir traité de criminels – d’ « incitation à la violence » – pour avoir appelé à combattre le fascisme – et de « atteinte à la paix civile », pour avoir appelle, dans un tract, à manifester contre Chryssi Avghi. Pendant ce temps, les néo-nazis grecs menaient une campagne antisémite forcenée contre Savas Mikhail, en le dénonçant dans leurs moyens de communication comme « un agent de la conspiration juive mondiale contre la Nation grecque, pour provoquer une guerre civile et établir un régime judéo-bolchévique ». Sinistre impression de déjà-vu…

[…]

  • Lire l’intégralité de l’article sur Mediapart.fr. Signez la pétition ici.

Juppé accuse Mélenchon de “relations sulfureuses” avec des personnalités se disant antisémites

Alain Juppé a accusé Jean-Luc Mélenchon d’entretenir des “relations sulfureuses” avec des personnalités se disant “antisémites”, comme le compositeur grec Mikis Theodorakis, voyant là un motif pour le PS de “s’expliquer” sur ses alliances avec l'”extrême gauche”. Mikis Theodorakis “affiche aujourd’hui sa foi antisémite. C’est un copain de Jean-Luc Mélenchon”, le leader du Front de gauche, “voilà, cela ne gêne pas le PS”, a déclaré le maire UMP de Bordeaux sur France Inter. “Référez-vous aux déclarations de l’intéressé (Théodorakis) qui dit je suis antisémite et antisioniste”, a insisté l’ancien ministre des Affaires étrangères qui a ajouté: “M. Mélenchon entretient des affinités sulfureuses avec des personnalités qui se disent antisémites”.

“Le PS ferait bien de s’expliquer sur ses alliances avec l’extrême gauche” car le Front de gauche appartient “évidemment” à l’extrême gauche, a souligné Alain Juppé, notant encore: “Quand on prône l’insurrection civique, la lutte des classes, piquer l’argent dans la poche des gens parce qu’ils sont riches…”

Source : TF1.fr, 12 juin 2012. (Via CICAD)

Evidemment Mélenchon avait fait son grand cinéma quand Jean-Marie Le Pen avait cité Brasillach…

[…]

Kosciusko-Morizet: “Est-ce que l’antisémitisme de gauche c’est mieux que l’antisémitisme de droite?”

Source: philosemitismeblog

Le radicalisme populiste en Grèce

par Andreas Pantazopoulos

Politologue, maître de conférence à l’Université Aristote de Thessalonique

Publication: 05/06/2012

La récente vague de radicalisme populiste qui s’est exprimée dans les urnes lors des élections parlementaires tenues en Grèce le 6 mai 2012 est hors du commun.

Le rejet du système politique, incapable de gérer une crise économique sans précédent, a été accompagné d’un grand refus des politiques dites d’austérité. Les deux “Mémorandums” signés, ces deux dernières années, entre la classe politique grecque et la “Troïka” (FMI, BCE, UE) a scindé la plupart des forces politiques entre deux camps antagonistes: les pro- et les contre-mémorandums.

Ce nouveau clivage social et politique a traversé presque toutes les formations politiques, surtout la famille politique de la droite (la “Nouvelle Démocratie”), mais aussi le parti de l’extrême droite grecque, le Laos-Alerte Populaire Orthodoxe, fondé au début des années 2000, et le parti de la gauche socialiste (le Pasok). On peut dire que le mouvement des “Indignés” grecs (été 2011) a été le prélude à ce qui a suivi, pour être finalement exprimé par les urnes: le rejet transpolitique et transclassiste d’un “système corrompu et clientéliste”, parfois même de la période de “metapolitefsis”, soit les années d’après 1974 (date de la chute de la dictature des colonels), quand le pays a vu pour la première fois ses institutions démocratiques bien consolidées, et même garanties par sa participation au club de l’Union européenne,ce qui a conduit toute la société à un niveau de vie très élevé, accompagné d’un esprit consumériste sans précédent et d’un individualisme conquérant. La responsabilité des élites dirigeantes (des socialistes et de la droite) est certes la principale pour un pays au bord de la faillite, mais elle ne saurait faire oublier celle de la gauche dite historique (communistes et gauche radicale), qui n’est guère moindre, en ce qu’elle a accepté, nourri et légitimé, à travers des revendications corporatistes, un modèle politique improductif et centraliste. […]

Ce fasciste qui fait trembler la Grèce

Nikos Michaloliakos a accepté de poser, en compagnie de sa femme, Eleni Zaroulia, dans son bureau de campagne, sis au deuxième étage d’un duplex loué par le parti à Athènes. Sous ses airs débonnaires, le leader d’Aube dorée a un programme aux relents des années 30. Photo Blaise Kormann

La percée du parti néonazi l’Aube dorée et de son leader Nikos Michaloliakos inquiète les démocrates du monde entier. Cette montée du fascisme nourrie par la pauvreté plonge les Grecs dans l’angoisse et fait ressurgir les pires démons dans un pays encore traumatisé par la dictature des colonels. Enquête.

Par Christian Rappaz – Mis en ligne le 23.05.2012

[…]

Dans l’interview qu’il nous a accordée, le chef du groupe parlementaire néonazi élu le 6 mai dernier a une fois encore répété les propos négationnistes (en Grèce, le négationnisme n’est pas condamnable), racistes et homophobes qu’il colporte depuis qu’il a fondé son parti, en 1983.

Lors d’une récente interview, vous avez nié l’existence des fours crématoires et des chambres à gaz et mis en doute le camp de la mort d’Auschwitz. Confirmez-vous ces propos?

Je ne sais rien de cette histoire. Quand Hitler est mort, je n’étais pas né. Tout ce que je peux dire, c’est que l’Holocauste, c’est de la propagande. Des historiens sans aucun lien avec le nazisme l’ont dit avant moi.

Vous confirmez donc ces propos?

J’ai parlé de ces choses. Je le redis, l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs et se résume souvent à un tissu de mensonges et de propagande. Si Hitler était un ennemi de la nation grecque, pour son peuple, c’était un grand leader.

Parler en ces termes de l’Holocauste est choquant… (Il nous coupe brutalement la parole.)

Stop Holocaust! Finish!

On dit que votre parti n’accepte que des Grecs de souche…

Parmi nos militants actifs, nous avons deux membres dont les épouses sont l’une Américaine et l’autre Roumaine. Nous sommes ouverts.

Mais les militants sont Grecs de souche?

Il faut au moins deux à trois générations pour pouvoir revendiquer la nationalité grecque. C’est le sens de notre slogan «Sang et honneur». Certains disent que nous sommes racistes, je n’ai aucun problème avec ça.

Racistes, antisémites et homophobes…

Les homosexuels ne sont pas des gens normaux. Si je l’étais, je n’en serais pas fier. Peut-être y en a-t-il au sein du parti. Une chose est sûre: celui qui se déclarerait ouvertement pédé (sic) ne serait pas le bienvenu parmi nous.

Difficile, avec un tel discours, de réfuter les termes de néonazi et de fasciste…

Ecoutez, nazi est un mot allemand et fasciste un mot italien. Moi, je suis Grec. Un nationaliste et un patriote grec. Et je vous rappelle que lors des deux guerres mondiales, la Grèce appartenait au camp des Alliés. Et qu’a-t-elle reçu en retour pour sa loyauté? Rien. Quand je vois comment la Turquie est favorisée par les Occidentaux, je suis dégoûté.

Malgré vos efforts pour lisser un peu votre image, la presse grecque continue à vous surnommer le Führer…

C’est ridicule. Führer est aussi un mot allemand. Il ne me représente pas.

Tant dans vos écrits qu’à travers les symboles de votre parti, à commencer par son emblème, les références au nazisme ne manquent pourtant pas…

L’emblème du parti n’a rien à voir avec la croix gammée comme l’affirment certains. Il fait référence à un idéogramme de la Grèce antique. Quant à mes articles, ils sont plus philosophiques que politiques. J’en ai fait quelques-uns en rapport avec la pureté de la race, d’autres sur le message de paix instillé par Rudolf Hess en 1941 (ndlr: l’un des inspirateurs du nationalsocialisme aux côtés de Hitler). Je ne regrette rien.

Quelle est votre position par rapport à Israël?

Israël est loin de la Grèce. Nous n’avons rien en commun avec ces gens-là.

[…]

via illustre.ch: PARTI NÉONAZI EN GRÈCE: CE FASCISTE QUI FAIT TREMBLER LA GRÈCE

Grèce: le chef néonazi élu nie l’existence des chambres à gaz / Griechischer Neo-Nazi bestreitet Holocaust

“Auswitch, quoi Auswitch? Je n’y suis pas allé. Que s’y est-il passé? Vous y étiez-vous?” a feint de s’interroger Nikos Mihaloliakos. C’est la première fois depuis son succès électoral du 6 mai dernier que Nikos Mihaloliakos tient publiquement des propos négationnistes. Le chef du groupe grec néonazi Chryssi Avghi (Aube dorée) propulsé au parlement par le scrutin du 6 mai a nié l’existence des chambres à gaz lors d’un entretien télévisé, s’attirant une protestation du gouvernement dans un pays où le négationnisme n’est pas poursuivi. “Auschwitz, quoi Auschwitz? Je n’y suis pas allé. Que s’y est-il passé? Vous y étiez-vous?” a feint de s’interroger Nikos Mihaloliakos, selon la vidéo d’une émission diffusée dimanche soir par la chaine privée Méga. “Il n’y avait pas de fours, ni de chambres à gaz, c’est un mensonge”, a-t-il ajouté. Il a aussi affirmé avoir “lu beaucoup de livres mettant en doute le chiffre de six millions de juifs” exterminés par les nazis. Hitler, “grande personnalité historique” C’est la première fois depuis son succès électoral que Nikos Mihaloliakos tient publiquement des propos négationnistes. Chryssi Avghi a conquis 6,9% de l’électorat (21 députés) en jouant sur la colère des Grecs face à l’austérité et leurs réflexes xénophobes. Leur chef a aussi réitéré tenir Hitler pour “une grande personnalité historique du 20ème siècle”. “Je ne dis pas ‘heil’ tout simplement car c’est quelque chose qu’on dit pour quelqu’un de vivant”, a-t-il répondu au journaliste qui lui demandait s’il maintenait un appel à proférer le salut nazi qu’il avait signé en 1987.

via l’express_: Grèce: le chef néonazi élu nie l’existence des chambres à gaz

siehe auch: Negó el Holocausto el jefe del partido neonazi que llegó al Parlamento griego. “¿Auschwitz, qué Auschwitz? Yo no he ido. ¿Qué ocurrió allí?”, respondió en una entrevista el titular de Aurora Dorada. El jefe del partido neonazi griego Aurora Dorada, que consiguió su lugar en el Parlamento en los comicios del 6 de mayo, negó la existencia de las cámaras de gas nazis en una entrevista concedida a la televisión, lo cual provocó una protesta del gobierno en un país donde el negacionismo no es un delito. “¿Auschwitz, qué Auschwitz? Yo no he ido. ¿Qué ocurrió allí? ¿Usted estaba allí?”, le preguntó Nikos Mihaloliakos, según el video de una emisión difundida por la cadena privada Mega. “No hubo ni hornos, ni cámaras de gas, es una mentira”, agregó el dirigente. También dijo haber “leído muchos libros que ponen en duda la cifra de seis millones de judíos” exterminados por los nazis. Es la primera vez desde las elecciones que Mihaloliakos hace públicamente declaraciones negocionistas; Griechischer Neo-Nazi bestreitet Holocaust. Der Chef der griechischen Neo-Nazi-Partei Nikos Mihaloliakos bestreitet den Holocaust. Zu Finanzkrise, gescheiterter Regierungsbildung und Neuwahlen, macht nun auch noch die Neo-Nazi-Partei Griechenlands von sich reden. Parteichef Michaloliakos bestreitet die Existenz von Gaskammern in der NS-Zeit und verehrt Hitler. Der Chef der neuerdings im griechischen Parlament vertretenen Neonazi-Partei Chryssi Avghi (Goldene Morgenröte), Nikos Michaloliakos, hat die Existenz von Gaskammern in den Konzentrationslagern des Zweiten Weltkrieges bestritten. Es habe keine Öfen zur Einäscherung und keine Gaskammern gegeben – „das ist eine Lüge“, sagte Michaloliakos in einem Fernsehinterview, das am Dienstag als Video abrufbar war. Er habe „zahlreiche Bücher“ gelesen, in denen die Zahl von sechs Millionen ermordeter Juden in der Nazizeit in Zweifel gezogen werde, fügte er hinzu. (…) Regierungssprecher Pantelis Kapsis verurteilte Michaloliakos´ Aussagen als „Geschichtsklitterung“ und Verunglimpfung von Millionen Holocaust-Opfern. Er erinnerte daran, dass unter den Holocaust-Opfern auch zehntausende griechische Juden seien; Neonazi in Grieks parlement: “Auschwitz, gaskamers en ovens waren leugen”. De leider van de Griekse neonazistische partij Chryssi Avghi (Gouden Dageraad), die door de verkiezingen van 6 mei in het parlement is geraakt, heeft tijdens een televisiegesprek het bestaan van de gaskamers ontkend. Intussen wordt de crisis nog groter, aangezien de vorming van een regering mislukt is. Nieuwe verkiezingen worden waarschijnlijk gehouden op 17 juni. “Auschwitz, welk Auschwitz? Ik ben er nooit geweest. Wat is er gebeurd? Bent u er geweest?”, vroeg partijleider Nikos Mihaloliakos zich af in een uitzending zondagavond op de commerciële zender Méga. “Er waren geen ovens, geen gaskamers, dat is een leugen”, voegde hij eraan toe. Hij zei ook dat “hij vele boeken heeft gelezen waarin het cijfer van zes miljoen door de nazi’s uitgeroeide joden” in twijfel wordt getrokken.

[via dokmz.wordpress.com/2012/05/15/grece-le-chef-neonazi-elu-nie-lexistence-des-chambres-a-gaz/]

Nikos Michaloliakos: “There were no gas chambers in the concentration camps” / “Il n’y a jamais eu de chambres à gaz dans les camps de concentration”

MEGA TV, “Protagonistes”, May 13, 2012, Greece: Nikos Michaloliakos, the leader of the Greek ultra-nationalist party “Golden Dawn”, which occupied 21 seats in the Greek parliament during the elections of May 6, 2012, answers to questions about Hitler, the Holocaust and WW-II to the journalist Stavros Theodorakis.

Le négationnisme est une méthode rhétorique et un discours dont le postulat et la conclusion sont identiques au premier point ci-dessous, et consiste en l’affirmation répétée de ce premier point, simultanément ou non avec les cinq autres :

1. Il n’y a pas eu de génocide et l’instrument qui le symbolise, les chambres à gaz, n’a jamais existé.

2. La « solution finale » n’a jamais été que l’expulsion des Juifs en direction de l’Est européen, le « refoulement ».

3. Le chiffre des victimes juives du nazisme est beaucoup plus faible qu’on ne l’a dit. Si faible qu’il devient “clair” qu’aucun génocide ni aucune tentative de génocide n’ont eu lieu, que jamais l’Allemagne nazie n’a entrepris un tel génocide.

4. L’Allemagne hitlérienne ne porte pas la responsabilité majeure de la Seconde Guerre mondiale. Elle partage cette reponsabilité, par exemple, avec les Juifs, ou même elle n’a pas de responsabilité du tout.

5. L’ennemi majeur du genre humain pendant les années trentre et quarante n’est pas l’Allemange nazie, mais l’URSS de Staline et le bolchevisme. Il y a d’ailleurs une quasi identité entre bolchevisme et judaïsme.

6. Le génocide est une invention de la propagande alliée, principalement juive, et tout particulièrement sioniste, que l’on peut expliquer aisément, mettons, par une propension des Juifs à donner des chiffres imaginaires, mais aussi par leur volonté d’en tirer un profit financier.

Source: www.phdn.org